L’ONG internationale a recensé depuis 2019 496 exécutions signalées. C’est pourquoi elle demande à la nouvelle administration d’ouverture une enquête sur les différents cas de crimes.
Nigerfocus le 5 mai 2021 : Dans une lettre adressée aux nouveaux ministres de la justice et de la Défense, l’organisation internationale de défense des droits humains a demandé l’ouverture d’une enquête sur les exactions commises depuis le début de l’année tant par les groupes terroristes que par les forces régulières du Niger.
Dans la lettre, Human Rights Watch a exhorté « la nouvelle administration à enquêter sur 18 allégations graves d’abus commis par des groupes armé et par les forces de sécurité gouvernementales dans les régions frontalières de Tillabéri et Tahoua depuis octobre 2019. Human Rights Watch a constaté que les forces de sécurité seraient responsables d’au moins 185 des 496 exécutions signalées. ».
Les massacres perpétrés par de présumés groupes armés terroristes présumés au Niger, qui ont tué plus de 310 personnes depuis janvier 2021, soulignent « la nécessité d’enquêter sur les graves abus et de demander des comptes à tous les responsables. ».
Le 15 mars, lors de l’attaque la plus meurtrière contre des civils dans l’histoire récente du Niger, des hommes armés ont attaqué plusieurs villages et hameaux dans le département de Tillia, région de Tahoua, tuant au moins 137 personnes, selon des rapports officiels.
« Avec un nombre croissant de civils tués, des dizaines de personnes disparues et des attaques illégales de plus en plus nombreuses de la part des groupes armés, il est clair que les abus des uns engendrent les abus des autres. », a déclaré Jonathan Pedneault, chercheur sur les crises et les conflits à Human Rights Watch.
Depuis 2017, ces deux régions sont la cible des groupes armés terroristes qui écument la zone des « trois frontières » à cheval entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Balima Boureima (www.nigerfocus.com )