Niger : Plus de 5000 personnes fuient les attaques des terroristes.

Ils ont quitté leurs villages à plus de 50 km pour se retrouver à Tillabéry. Tous viennent de la commune rurale d’Anzourou.

Nigerfocus le 16 mai 2021 : Plus de 700 ménages, fuyant les attaques terroristes, dans la commune rurale d’Anzourou,  se sont installés, ce week-end, dans l’arène des jeux traditionnels de Tillabéry, 57 km plus à l’Est a constaté nigerfocus.

Joint au téléphone, Ali Idrissa, le coordonnateur du Réseau des organisations pour transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB) a estimé que c’est la désolation et la consternation.

« Des chefs de famille, tout un village se déplacer pour venir dans une arène où il n’y a même pas des hangars pour les accueillir. C’est extrêmement grave. », a déploré Ali Idrissa. 4

Les premiers déplacés sont arrivés vendredi dans l’après-midi où ils sont installés au niveau de la Tribune officielle située à l’entrée de la ville avant de se faire orienter au niveau de cette gymnase. Ali Idrissa se dit inquiet de conditions de leur hébergement.

« Pour le moment ce dont ils ont besoin, c’est d’un minimum. Un minimum en infrastructures sanitaires. Il faut rapidement des soins des soins. Il faut des hangars et autres pour servir d’abris avant les premières pluies. », a expliqué le coordonnateur du Rotab.

Depuis plus d’une cette zone, à cheval entre le Burkina Faso, le Mali et le Burkina Faso, est sous la coupe des groupes terroristes qui s’attaquent aux populations civiles, les obligeant à payer l’impôt notamment sur le bétail.  

« Avant il y avait des détachements de l’armée qui sécurisait leurs villages mais maintenant ces détachements ne sont plus là. Ces bandits profitent du déplacement des militaires pour venie les enlever ou les tuer et emporter leurs animaux. ».

En attendant l’évaluation définitive des besoins, le gouverneur de la région de Tillabéry, Ibrahim Tidjani Katiella, a  demandé à la population de « les accueillir à bras ouverts ».

Depuis 2017, ces villages sont la cible des attaques des groupes armés qui écument la zone des trois frontières. La dernière en date celle de Gaygorou dans la commune de Dessa frontalière à Anzourou, où, le 17 avril dernier, 19 personnes ont été tuées. En mars dernier, ce sont 13 civils ont perdu la vie suite à l’intrusion des personnes armée dans les villages de Zirbi et de Gadobo.

Balima Boureima (www.nigerfocus.com)