Niger : Une centaine de productions journalistiques sur la migration attendues pour les cinq prochains mois.

Un dîner de travail a regroupé ce mardi une vingtaine de responsables des médias à l’initiative de l’Association des journalistes pour la sécurité et la migration (AJSEM-Niger) et du Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest (Sahel). Il s’agit pour les deux structures d’expliquer le contenu du projet « Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication ».

Nigerfocus le 5 mai 2021 : « Au finish six médias (toutes catégories confondues) seront sélectionnés à la suite de l’examen des propositions qu’ils auraient formulées. », a expliqué aux responsables des médias présents, Abdoul-Razak Idrissa, président de l’AJSEM. Des médias qui vont produire des contenus sur la migration.

Sans préciser les genres journalistiques, M. Idrissa a décliné quelques attentes pour chaque type des médias. C’est ainsi les deux télévisions sélectionnées vont produire des reportages, des débats et des interviews. Pour les deux radios, ce sont des magazines, des reportages, des interviews et des microprogrammes qui sont à faire. Le journal papier tout comme pour le site Internet retenu, auront à faire une enquête, une vingtaine de reportages et des interviews.    

Pour sa part,  Joshua Massarenti, Coordonnateur de projet au Bureau Régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest (sahel) a indiqué que cette initiative rentre dans le cadre d’un projet régional ambitieux de l’UNESCO « Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication » – financé par le Ministère italien des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, via l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement.

Mise en œuvre dans huit pays (le Sénégal, le Mali, le Niger, la Guinée-Conakry, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Cameroun) l’objectif du projet est « de renforcer les capacités des journalistes et des professionnels des médias dans le traitement de l’éthique de l’information afin qu’ils puissent mieux informer les citoyens de la sous-région, notamment les jeunes sur les risques et les opportunités de la migration dans la sous-région et vers l’Europe. »

Depuis 2019, année de son lancement, ce projet a bénéficié à plus de 1.400 journalistes, hommes et femmes, et des centaines de médias des pays ciblés.  

Ce dîner de travail avec les responsables des médias marquent la fin de la cérémonie de lancement de ce vaste projet pour les journalistes nigériens. La veille, le lundi, c’est un forum qui a été organisé à l’intention des journalistes afin de les imprégner de la thématique et du contenu du projet. Un forum qui été inauguré par le Président du Conseil supérieur de la communication, Dr Kabir Sani.

Tout en saluant cette initiative, le président du CSC a exhorté les journalistes dans la production des contenus sur la migration par « nos médias cadre parfaitement avec les orientations du document de politique nationale de lutte contre la migration et son plan d’actions, élaborés et adoptés récemment par le gouvernement nigérien. Ce document prévoit en effet une approche basée sur la communication pour le changement de comportements et le plaidoyer à destination des différents groupes cibles concernés par la migration. ».

A la fin des projets, les organes de presse sont appelés à mettre en place des « desks migration ».

Le Niger, situé entre les pays du Maghreb et ceux au sud Sahara, est un véritable pays de transit des migrants. Chaque année des milliers des jeunes africains traversent le désert du Ténéré pour se rendre en Libye ou dans les autres pays maghrébins afin de traverser la Méditerranée et se retrouver en Europe au péril de leur vie.

Cependant l’adoption criminalisant la migration, le flux a connu une baisse.

Balima Boureima (www.nigerfocus.com ).