Affaire « bébés importés du Nigéria » : La cour de cassation reporte son délibéré jusqu’au 11 avril

Le délibéré de recours de Hama Amadou dans l’affaire dite de « Bébés importés » du Nigéria est reporté jusqu’au 11 avril prochain. Les juges de la cour de cassation ont suspendu leur décision à celle de la cour constitutionnelle.

Nigerfocus le 1er mars 2018 : La Cour de cassation a renvoyé jusqu’au 11 avril prochain le délibéré sur recours de Hama Amadou, par rapport à sa condamnation dans l’affaire dite des «bébés importés». Hama Amadou, ses avocats et ses militants ont attendu cette décision ce mercredi 28 février 2018.

Les avocats de l’ancien président de l’Assemblée nationale ont introduit une exception d’inconstitutionnalité de la condamnation d’un de prison ferme. Il estime que l’article 157 du code de procédure pénale est inconstitutionnel.

Selon Me Souleye Oumarou, un des avocats qui a animé un point de presse, l’article invoqué ppour condamner Hama Amadou n’est « conforme à la Constitution ».

«Nous avons soulevé l’exception sur la décision de la Cour de cassation de ne pas examiner le recours de M. Hama Amadou, tant que celui-ci n’est pas retourné en prison. » avait déclaré l’avocat défenseur.

Le recours déposé vise à faire annuler cette condamnation prononcé par la Cour d’appel de Niamey en mars 2017 et à faire juger le dossier des «bébés importés» par un juge civil avant tout jugement au pénal.

Le juge de première instance saisi de ce dossier s’était déclaré incompétent en janvier 2015, la loi nigérienne stipulant qu’il faut d’abord qu’un juge civil établisse la filiation des enfants en cause, avant que le jugement au pénal ne soit possible. Une telle procédure exige qu’il y ait des plaignantes qui réclament la maternité des enfants.

L’affaire dite des «bébés importés» a éclaté en 2014 au fort moment de la crise entre le Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA/LUMANA-AFRICA) de Hama Amadou et le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA), le principal parti au pouvoir.

Une affaire qui a conduit à la levée de l’immunité parlementaire du Président de l’Assemblée nationale, sa fuite discrète vers la France via le Burkina Faso.

Revenu au Niger en novembre 2015 pour prendre part aux élections présidentielles de février 2016, il fut arrêté dès sa descente d’avion et conduit à la prison civile de Filingué. Sa candidature fut toutefois maintenue et, sans avoir mené de campagne, il se qualifia au second tour face au président sortant Issoufou Mahamadou. Il fut finalement libéré en mars, pour des raisons de santé et rejoint la France où il se trouve toujours.

Plusieurs personnalités condamnées dans le cadre de l’affaire des «bébés importés» ont déjà purgé leurs peines. C’est le cas de l’ancien ministre d’Etat chargé de l’agriculture, Abdou Labo, qui est sorti de prison lundi.

Balima Boureima

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