Niger: La société civile manque son appel à la  » Résistance citoyenne « 

Très peu de citoyens avaient répondu à l’appel de la société civile à braver, ce dimanche 15 avril 2018, l’interdiction des autorités municipales de manifester. Seul quelques pneus et des troncs ont été brûlés non loin du lieu de rassemblement.

Nigerfocus le 15 avril 2018: Décidément le comité de relève de la société civile a du mal à mobiliser la population de Niamey dans le cadre de sa cabale contre la loi des finances 2018. Ce dimanche, le cadre d’action citoyenne de la société civile a appelé les citoyens à braver l’interdiction de manifester.

Un appel qui n’a pas eu d’échos favorable puisque les citoyens de la capitale.nigérienne ne se sont pas manifestés.

Le rendez-vous étant fixé à 16h mais très tôt le.matin les différents sites prévus pour le rassemblement et les différents carrefours ont été investis par les forces de défense et de sécurité. Ce qui a certainement découragé les manifestants potentiels.

Lire aussi: La société civile va braver l’interdiction.

Cependant vers 17h des pneus et des troncs d’arbres ont été brûlés sur l’axe place Toumo-la.marché Wadata. Des pneus qui ont vite été éteints par les agents de la Police nationale.

Pourtant pour cette marche suivie de sit-in l’opposition et les.partis non affiliés avaient demandé à leurs militants d’y participer.
En interdisant la manifestation, le président de la.ville de Niamey a indiqué qu’« Une manifestation ne se tient pas la nuit et que nous ne disposons pas de moyens permettant de garantir la sécurité des personnes et leurs biens ».

Ce que Diori estime que c’est un abus de pouvoir en appelant à une résistance citoyenne pour dénoncer la mesure mais aussi la loi de finances que la société civile et l’opposition politique jugent « antisociale ».

« Nous avons constaté que les principaux canaux qui doivent régler la vie en société et créer les conditions objectives de l’exercice des droits individuels et collectives sont en coupe réglée. » a déclaré samedi Diori Ibrahim, un des porte-paroles de la.société civile.

Depuis le 25 mars dernier, Nouhou Arzika, Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Abdourahamane Lirwana et 19 autres personnes croupissent en prison pour  » organisation de manifestation interdite  » et  » participation à une manifestation interdite « . Ils attendent toujours le jugement pour être fixes sur leur sort.

Aux dernières Diori Ibrahim a été interpellé par les forces de défense et de sécurité.

Balima Boureima

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