Justice : Cinq ans de prison contre les jeunes ayant appelé à un troisième mandat pour Issoufou Mahamadou.

Le procès des jeunes ayant appelé pour un troisième mandant pour le Président de la République ont comparu hier à Zinder.

Nigerfocus le 8 juin 2018 : Cinq ans dont deux avec sursis, telle est la peine requise par le Procureur de la république prés du tribunal hors classe de Zinder dans le procès du président et du vice président de l’association des jeunes nigériens pour le développement. Ces derniers avaient dans une interview accordée à des organes de la capitale du Damagaram demandé, au président de la république de briguer un troisième mandat. Le verdit est attendu pour le 14 juin 2018.

Salissou Ibrahim et Issoufou Brah risquent une peine allant d’une à neuf années de prison, et une amende de 50 000 à 20 millions de francs CFA.

Le procès qui s’est tenu ce jeudi à Zinder a permis aux jeunes de s’expliquer par rapport à leur demande. Selon nos confrères de la Radio Alternative Zinder, les mis en cause se sont expliqués devant le juge par rapport à cet appel.  Ils ont indiqué que leur appel n’est que le relais des militants des partis politiques de la majorité présidentielle.

Depuis leur sortie et l’enquête qui s’en est suivie, plusieurs voix se sont levées pour cette invitation de l’association des Jeunes nigériens pour le développement. L’organisation des jeunes dont sont proches ces jeunes a dans un communiqué, condamné cet appel et s’est désengagé.

Et la déclaration du Président de la république à Paris de ne pas se représenter pour un troisième vient encore enfoncer ces jeunes.

Le jugement de deux membres de la société civile qui ont appelé à un troisième mandat du président Mahamadou Issoufou a été mis en délibéré au 14 juin. Le procès de Salissou Ibrahim et Issoufou Brah s’est tenu hier à Zinder, dans l’Est du pays. Arrêtés il y a une dizaine de jours, ils avaient demandé, sur une radio locale, au président Issoufou de se représenter en 2021. Selon la Constitution du Niger, un président n’a droit qu’à deux mandats. Salissou Ibrahim et Issoufou Brah sont donc accusés de « propos non agréés en vue de former un complot pour détruire le régime constitutionnel ».

L’audience a duré près de deux heures. Salissou Ibrahim et Issoufou Brah ont comparu sans avocats, ayant préféré assurer eux-mêmes leur défense.

Balima Boureima

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