Finalement l’opposition politique proche de Hama Amadou regroupé au sein du Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la république (FRDDR) décide de participer aux activités du Conseil national de dialogue politique (CNDP). Il sera représenté au sein du comité chargé de toiletter le code électoral et le règlement interieur, par son président au titre de la région de Niamey, Soumana Sanda.
Nigerfocus le 7 octobre 2018: Personne ne s’attendait à un retour de si tôt de l’opposition dans un tel comité. En effet les proches du chef de file de l’opposition avaient décliné la main tendue du président du CNDP, le Premier ministre Brigi Rafini. Dans une lettre envoyée à la plénière de la réunion extraordinaire tenue le lundi 1er octobre 2018, le FRDDR avait posé des conditions pour une participation aux échanges du CNDP. Ces conditions concernent notamment l’organisation d’une grande rencontre sur le la vie politique nigérienne, une sorte de conférence nationale.
En acceptant de participer aux travaux de comité installé vendredi dernier, le FRDDR veut certainement éviter son isolement total puisque les autres composantes de l’opposition avaient participer à la réunion extraordinaire. Les deux points à l’ordre du jour émanent d’ailleurs de deux fronts. La révision du code électoral est une exigence du Front patriotique d’Ibrahim Yacouba et celle du règlement intérieur du CNDP provient des non affiliés de Dodo Hambaly.
Ce comité composé d’une quinzaine de personnes tout bord politique confondu, a trois semaines pour donner les résultats de ses réflexions. Des réflexions qui seront portées notamment sur la composition de la CENI, le vote des membres de la CENI, sur le choix des membres des CENI locales et la prise en compte des partis non affiliés au sein du CNDP.
« Je ne peux pas comprendre que la majorité des membres de la CENI soit issue du PNDS » s’est inquiété Koroney Massané du MPN Kishin Kassa devant la presse à la fin de la réunion du CNDP de lundi dernier.
Quant à la MRN (majorité) ses inquiétudes sont portées notamment sur le vote des fonctionnaires membres de la CENI, la nomination des membres des CENI locales.
La question qui reste posée est la.manière l’opposition compte participer à ces échanges puisque ses revendications n’ont pas été prises en compte.