Niger : Les dangers de la migration clandestine expliqués aux jeunes de Koira Kano

C’est au niveau du quartier Koira Kano que le projet migrant a posé ses valises pour sensibiliser les jeunes sur thème : « Les dangers de la migration irrégulière et les alternatives pour une migration légale ». Une rencontre plein d’émotions puisque une quatre-vingtaine de migrants des pays africains a participé à cette journée de sensibilisation.

Nigerfocus le 27 novembre 2018 : Engagé dans la lutte contre la migration irrégulière  en Afrique en partenariat avec l’ONG Aide à l’information communautaire (AIC), le projet Migrant est un projet qui a été mis en œuvre au Niger le 15 Septembre 2018 et intervient dans les régions de Niamey et Agadez. Les deux régions les plus concernées par la migration clandestine dans notre pays.

En rencontrant de dimanche 18 novembre 2018, les jeunes de Koira Kano au cours, le projet a voulu les sensibiliser sur les dangers de la migration clandestine et les voies alternatives pour une migration réussie.

Dans leur quête de mieux vivre, les migrants pour la plupart « des jeunes quittent leurs pays d’origine pour cause de précarité ou des raisons sécuritaires » a indiqué Moussa Abubakhr Yasser dans son allocution devant une population qui a fait le déplacement.

Moussa Abubakhr Yasser, coordonnateur du projet migrant.

Les personnes migrantes « refusent leur mode de vie traditionnel pour le rêve d’un avenir meilleur à l’étranger. Et cela, malgré les risques encourus, l’incertitude et les différents abus auxquels elles font face au cours de leur trajet migratoire, » a déploré le coordonnateur du projet migrant.

Moussa Abubakhr Yasser, a ajouté en indiquant que même si les migrants ont pu franchir les obstacles, ils ne sont pas à l’abri des abus. « Ils sont encore confrontés à toutes sortes de situation faite de tristesse, de peur, en raison surtout des conditions irrégulières de cette aventure dans le pays d’accueil. ».

En initiant cette campagne d’information, le projet migrant veut éclairer et sensibiliser l’ensemble des acteurs de cette thématique pour une migration dans la dignité, sans souffrance aucune, sans crainte ni peur et cela en suivant les procédures légales.

« Une migration régulière est synonyme de sécurité et de tranquillité d’esprit. »  a précisé le coordonnateur du projet migrant.

La mission du projet migrant, à travers la campagne d’information sur la migration, est de fournir aux personnes souhaitant ou se préparant à migrer dans l’irrégularité des informations sur la migration illégale et ses conséquences.

Cette campagne de sensibilisation s’est déroulée devant des migrants en transit au Niger. Des migrants qui ont expliqué le calvaire qu’ils ont vécu durant leurs périples.

« La traversée des déserts et ou de la mer, la vie dans les pays de transit sont des étapes très difficiles pour les migrants même si certains, hélas, n’arrivent pas à destination. Sans informations précises beaucoup de migrants irréguliers ont tendance à surestimer leurs chances de succès et à prendre des risques énormes qui les exposent à toute sorte de dangers, » a expliqué le coordonnateur du projet migrant.

Des migrants en transit au Niger ayant pris part à la campagne de sensibilisation.

Au cours de cette journée de sensibilisation les jeunes ont été édifiés sur les voies normales pour une migration à travers notamment des opportunités. Parmi ces opportunités il y a celles relatives aux différents programmes de bourses d’études disponibles pour les migrants qui désirent poursuivre leurs études celles de formation professionnelle offertes par différentes organisations internationales sans oublier le cas des pays comme l’Allemagne qui offrent des bourses d’études et des programmes de travailleurs qualifiés dans différents types de domaines.

Le Niger, pays de transit et mais aussi de départ des migrants, a adopté en 2015, une loi criminalisant la migration. Ce qui a permis une diminution drastique des migrants au Niger. Selon l’organisation internationale des migrations, depuis 2017, le nombre de personnes enregistrées aux frontières a baissé de plus de la moitié.

Balima Boureima

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