
Ils ont suivi un programme de déradicalisation et de démobilisation. Un programme qui comprend plusieurs formations.
Nigerfocus le 11 janvier 2025 : Cent vingt-quatre (124) ex-combattants nigériens de Boko Haram ont reçu ce jeudi leurs “certificats d’exemption de poursuites judiciaires” après plusieurs mois de mobilisation de déradicalisation à Goudamaria, à l’ouest de Diffa.
C’est le gouverneur de la région de Diffa, le Général de Brigade Mahamadou Ibrahim Bagadoma qui a présidé la cérémonie.
Démarré en 2019, le Programme de réintégration des repentis de Boko est à la sixième vague 124 personnes dont 44 enfants mineurs.
Le certificat d’exemption est attribué aux combattants de Boko Haram qui ont accepté de déposer les armes et de se former à un métier. Il est financé par l’ Etat du Niger et ses partenaires.
“Le programme de déradicalisation et de réintégration s’inscrit dans une politique volontariste mise en place par l’État du Niger. Cette initiative vise à réduire les conséquences sociales des conflits armés et à promouvoir le développement socio-économique inclusif à travers tout le pays”, a rappelé le gouverneur de la région de Diffa.
Une fois formés, les ex-combattants sont réinsérés dans la vie sociale dans une zone de leur choix. A un certain moment, des déiddicultés ont été observées. Il s’est agi notamment du refus de certaines familles d’accueillir les repentis. C’est pourquoi le Général de Brigade Mahamadou Ibrahim Bagadoma les a félicités.
“Vous avez fait le choix de la paix, de la réconciliation et de la reconstruction. Un choix bénéfique pour vous-mêmes, vos familles et pour l’ensemble de la région“, a-t-il insisté, tout en appelant à la solidarité et à l’inclusivité pour garantir le succès dans leur réinsertion.
“En acceptant de déposer les armes, vous avez fait un choix courageux en faveur de la paix et de la reconstruction de notre pays. Mais ce n’est pas seulement un acte symbolique : vous portez désormais une lourde responsabilité envers vos frères et sœurs restés en brousse” », a expliqué Malan Goni Ibrahim, coordinateur national des programmes de stabilisation et de reddition des ex-combattants
Le programme de déradicalisation a permis à des centaines d’individus de tourner la page de leur passé militant et de se réengager positivement dans la société.
Diffa a subi des lourdes conséquences suite aux attaques du groupe armé Boko Haram 2015. Des milliers de familles ont dû quitter leur territoire pour se réfugier dans des endroits plus sécures.
BB (www.nigerfocus.com)