- Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchement d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a entamé depuis lundi 9 avril 2018 une formation sur les enquêtes et les poursuites des infractions de corruption aux profits de parties prenantes.
Nigerfocus le 10 avril 2018 : Durant quatre jours les participants venus de tous les pays membres de la Comm1unauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest vont se familiariser aux textes juridiques dans le cadre de la lutte contre la corruption, le blanchiment d’argent.
« Le blanchiment d’argent est le processus consistant à dissimiler la source de l’argent ou des biens tirés d’activités criminelles. Une grande partie de ces activités illégales sont motivées par le profit, comme notamment le trafic des stupéfiants, la contrebande, la fraude, l’extorsion de fonds, la corruption… » a rappelé Taher Hassane, président de la Cellule nigérienne de traitement de l’information financière (CENTIF) également correspondant national du GIABA au Niger.
Le programme vise à sensibiliser les participants sur les évolutions internationales, la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC) et les bonnes pratiques en matière de lutte contre la corruption ; renforcer les compétences et capacités des procureurs et responsables en charge des enquêtes et poursuites pénales afin qu’ils enquêtent et jugent efficacement les affaires de corruption.
Il vise également à offrir un cadre permettant aux participants un partage d’expériences sur l’état de mise en œuvre des initiatives de lutte contre la corruption, notamment les défis rencontrés dans les enquêtes et poursuites des dossiers de corruption dans leurs pays respectifs et promouvoir la coopération et la coordination entre les autorités compétentes de la région sur les questions relatives aux enquêtes et aux poursuites dans les affaires de LBC/FT.
« Le présent atelier devrait marquer le début d’une collaboration plus étroite entre les Etats membres dans les efforts déployés par la région pour lutter contre la corruption. » a souhaité pour sa part Kimelabalou Aba, directeur général de GIABA.
Il est attendu du programme qu’il permette aux États membres de revoir leurs cadres législatifs en matière de lutte contre la corruption afin de se conformer aux exigences de la CNUCC, de la Convention de l’UA et du Protocole de la CEDEAO, notamment le renforcement et la mise en œuvre de dispositifs transparents de déclaration de patrimoine. La formation vise également à faciliter la mise en œuvre effective et efficace desdits conventions et protocoles.
Balima Boureima