Les responsables religieux nigériens outillés sur la lutte contre le blanchiment des capitaux.

Le  Groupe  intergouvernemental  d’action  contre  le  blanchiment  d’argent  en  Afrique  de  l’Ouest (GIABA) organise du 18 au 19 juillet 2018 à Niamey, un atelier national de sensibilisation sur la lutte  contre  le  blanchiment  de  capitaux  et  le  financement  du  terrorisme  (LBC/FT).   

Nigerfocus le 16 juillet 2018 : Cette rencontre qui se tient après de celles du Nigéria et du Mali est organisé  à l’intention des leaders et responsables des organisations religieuses sous le thème  du le « rôle des chefs religieux dans la LBC/FT».

Il  a  pour  objectifs selon Mme Mariame Ibrahim Touré-Diagne représentant le Directeur Général du GIABA, d’accroître  le  niveau  de sensibilisation  des  leaders  religieux  sur  leur  rôle  dans  la  LBC/FT.

Cet atelier « vise à initier un dialogue avec les leaders religieux aux fins de les sensibiliser et renforcer leur compréhension sur la problématique de la LBC/FT, et surtout déterminer ensemble leurs rôles et contributions aux efforts nationaux. A travers cette sensibilisation, le GIABA entend élargir le champ de son action par une utilisation optimale de la forte capacité d’influence des leaders religieux dans la lutte contre le blanchiment des capitaux, le terrorisme, dont les jeunes sont les principales victimes. » a expliqué Mme Toué-Diagne.

Cette rencontre permettra également « de  soutenir  la mobilisation  des  institutions  religieuses  diffusant  un  discours critique  sur  l’idéologie  de  la radicalisation. L’atelier de Niamey permettra aussi d’encourager les initiatives contre des discours haineux et la propagande de la radicalisation, etc.

A en croire le GIABA l’extrémisme violent est souvent considéré par les médias et le grand public comme ayant des liens profonds avec la religion. Cette perception n’est pas à écarter dans  la  mesure  où de nombreux extrémistes violents utilisent la rhétorique et l’idéologie religieuses pour pervertir les interprétations des Écritures religieuses et justifier leurs actes en opposant les hommes entre eux.

Dans les pays concernés, les chefs religieux de diverses confessions sont activement engagés dans la prévention de  la  radicalisation  et  de  l’extrémisme  violent, » explique l’institution ouest africaine de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Pour, Idder Adamou, le secrétaire général du Ministère nigérien de l’Intérieur et de la sécurité publique, le rôle des leaders religieux dans la lutte contre le Blanchiment des capitaux et le Financement du terrorisme est déterminant.

« Nous ne pouvons méconnaître le rôle des guides religieux, auprès de la société, dans le sens de la promotion de la paix et de la prévention contre toutes les activités criminelles qui nuisent à nos populations en général et surtout celles liées au terrorisme et à son financement. » a indiqué M.Adamou.

 

Avec cet atelier, le GIABA voudrait également contribuer aux réflexions en cours au Niger afin de trouver des solutions alternatives, consensuelles et durables à celles militaires et protéger les jeunes ainsi que les fidèles religieux contre les fléaux de BC/FT.

Balima Boureima

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