Au Niger, le ministère du tourisme célèbre les cultures du bord du fleuve.  

La ministre nigérienne de tourisme Mme Guichen Agaichata Atta a lancé ce samedi 5 avril 2025 à Boubon, la 6ème édition du Festival des civilisations du fleuve (FECIF), « Alzanayé » en présence de son homologue tchadien de la communication, porte-parole du gouvernement. 

Nigerfocus le 5 avril 2025 : Boubon, village connu pour ses poteries légendaires et situé à vingtaine de kilomètres à l’ouest de Niamey, accueille sur les berges du fleuve Niger, la 6ème édition du Festival des civilisations du fleuve (FECIF) sous le thème « le tourisme fluvial, facteur de résilience, de paix et de cohésion entre les communautés riveraines ».

Ce thème « traduit notre foi en la capacité du fleuve à être bien plus qu’un bien naturel : un levier de développement, un moteur de paix, un lien de fraternité », a estimé Guichen Agaichata Atta,  la ministre du Tourisme du Niger.

Au cours de cette rencontre, les festivaliers ont exposé leur savoir-faire en terme de culture, de créativité notamment sur les différents produits qu’offre le fleuve Niger qui traverse le pays sur une distance de plus de 500 km.

« Bien plus qu’un simple cours d’eau, le fleuve Niger est une mémoire collective, un trait d’union entre les peuples, un témoin silencieux des civilisations passées et présentes qui en tirent leur force, leur vitalité et leur identité », a indiqué la ministre du tourisme.

Selon elle le tourisme fluvial est une opportunité précieuse pour faire découvrir cette richesse au monde, tout en consolidant la cohésion sociale et en créant des débouchés économiques durables.

Des chants et danses du terroir

Résilience de la population riveraine.

Depuis 2017, les populations riveraines du fleuve du Niger subissent les attaques terroristes qui endeuillent les villages. La dernière en date, c’est celle de Fambita où 44 personnes ont été froidement tués des par des groupes armés terroristes alors qu’ils accomplissaient la prière de vendredi.

« Qu’ils reposent en paix et que leur souvenir nourrisse notre volonté commune de bâtir un avenir de paix, de dignité et de solidarité », a martelé Mme Guichen Agaichata Atta.     

Aussi elle a demandé à la population de préserver les acquis de la culture des populations riveraines.

« Le fleuve Niger, en tant qu’espace de vie et de mémoire, est aussi un creuset d’échanges entre les communautés unies par l’eau et le destin. Malgré les difficultés les riverains du fleuve ont su préserver l’âme de leurs cultures et faire de cette ressource un pilier du développement local », a-t-elle indiqué.

Une insécurité rappelée par le gouverneur de la région de Tillabéry le Lieutenant-colonel Maina Boukar. Selon lui « le secteur du tourisme, si important pour l’économie nationale, rencontre d’énormes difficultés, entre autres l’insécurité que connaît notre région ».  Il a tenu à saluer les efforts du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie et du gouvernement pour ramener la paix dans la région.

Gassim Chérif, ministre tchadien de la communication, porte-parole du gouvernement

Un soutien de taille pour le tourisme.

« Cette 6ème édition revêt une signification particulière pour le Tchad », a déclaré Gassim Chérif, le ministre tchadien de la communication, porte-parole du gouvernement qui a fait le déplacement de Boubon car, selon lui elle constitue une opportunité de renforcer les liens d’amitié et de coopération entre nos deux pays.

Ce festival « célèbre la richesse de nos diversités culturelles tout en mettant en lumière des valeurs fondamentales telles que la paix, le dialogue et la coopération entre nos peuples », a-t-il souligné.

Dans son discours, le ministre tchadien a rappelé la vision des deux pays qui est celle du développement durable et de prospérité pour les sociétés à travers la valorisation des cultures.

« L’artisanat, le tourisme et la culture en général jouent un rôle essentiel dans le développement économique et social de nos pays. Ils sont des leviers majeurs pour la création d’emplois, l’autonomisation des communautés locales et la préservation de nos patrimoines immatériels ».

Faisant son appréciation sur le festival, le ministre tchadien de la communication a indiqué que le FCIF rappelle l’importance du dialogue interculturel, de la tolérance et du respect mutuel.

« Dans un monde où les fractures sociales et les tensions politiques sont fréquentes, il est essentiel de soutenir des initiatives telles que le FCIF, qui rapprochent les peuples et favorisent la compréhension de nos différences, tout en célébrant ce qui nous unit », a insisté Gassim Chérif.

Plusieurs activités culturelles ont marqué cette journée dans le village de Boubon. Il s’agit notamment des démonstrations des danses traditionnelles des sorko, le rallye fluvial des piroguiers, le concours de lancée de filets.

Exposition de produits.

BB (www.nigerfocus.com)  

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