Nucléaire : le Niger réunit ses experts pour la construction de la centrale de 2 000 MW.  

Le Niger mise désormais sur ses ressources pour une souveraineté et une indépendance énergétique. Après le souhait émis par le ministre des mines, la Hanea et le ministère chargé de l’énergie prépare le terrain. 

Nigerfocus le 18 octobre 2025 : Le Niger, fort de ses ressources en uranium, entend profiter de cette manne avec la construction prochaine d’une centrale nucléaire à deux réacteurs de 1 000 MW chacun. Les experts du nucléaire sous la supervision de la Haute autorité à l’énergie nucléaire (Hanea) et ceux du ministère en charge de l’énergie ont entamé ce vendredi 17 octobre 2025, une réunion de deux jours.

Il s’agit pour ces experts de partager « des informations plus soutenues », d’identifier « des pistes d’amélioration possibles, mais surtout pour établir un canal de communication privilégié entre la HANEA et le ministère de l’énergie », a indiqué Mme Zeynabou Mindaoudou Souley, la directrice générale de la Hanea à l’ouverture de la rencontre. 

En septembre dernier le ministre nigérien des mines a déclaré à Moscou que le Niger souhaite avec l’aide de la société russe Rosatom construire deux réacteurs de 1 000 MW chacun sans apporter plus de précisions.

«  La HANEA mettra tout en œuvre pour appuyer le ministère afin d’aboutir à la création d’une structure chargée, d’exploiter la centrale nucléaire la plus adaptée aux meilleures pratiques internationales et aux décisions prises par le Comité d’orientation stratégique pour le programme électronucléaire (COSPEN) », a expliqué la directrice générale de la Hanea. 

Selon la ministre de l’énergie Professeure Haoua Amadou, un étude sur l’évaluation de la demande et de l’offre énergétique du Niger pour la période 2010-2035, a fait ressortir que l’électricité d’origine nucléaire est une option viable de fourniture d’énergie électrique au Niger et dans la région à partir de 2030. 

« Mon département ministériel, en collaboration avec la Banque mondiale, a commandité une étude pour le développement du réseau de transport de l’énergie électrique à l’horizon 2035 qui a démontré que le réseau électrique sera maillé à cette date et qu’il pourra permettre le transit des très grandes capacités avec une meilleure stabilité », a rappelé la ministre de l’énergie.  

Lire aussi : Nucléaire : le Niger sollicite la Russie pour son programme électronucléaire

Il y a deux mois le président nigérien, le général de corps d’armée Abdourahamane Tiani a présidé l’ouverture de la session du COSPEN marquant ainsi son adhésion au programme électronucléaire. Depuis plus de dix ans, ce comité n’est pas réuni selon la directrice de la Hanea.  

Le Niger entend profiter de ses ressources naturelles. Outre l’uranium, une centrale électrique à charbon est prévue à Salkdamna de 5 000 MW. La ministre de l’énergie a fait une tournée régionale en août dernier qui l’a amenée au Burkina Faso, au Mali, au Tchad et au Togo. 

BB (www.nigerfocus.com)

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