Réagissant à l’annonce que des militants détenus pour des accusations forgées de toutes pièces vont être libérés après avoir été condamnés à une peine de trois mois de prison avec sursis, Samira Daoud, directrice régionale adjointe pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International, a demandé au gouvernement nigérien de mettre fin aux violations persistantes des droits humains au Niger.
Nigerfocus le 24 juillet 2018 : La directrice générale adjointe pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty international, Samira Daoud a appelé les autorités nigériennes à mettre fin aux violations des droits humains dans une déclaration rendue public ce mardi suite au délibéré du procès libérant les activistes de la société civile nigérienne.
« La décision doit être un catalyseur pour que les autorités nigériennes mettent fin aux violations persistantes des droits humains dans le pays, où les voix dissidentes sont réprimées, des manifestations pacifiques sont interdites et des militants sont arrêtés arbitrairement, » a-t-elle affirmé.
Selon elle il est encourageant qu’Ali Idrissa Nani, Nouhou Arzika, Moussa Tchangari, Ousseini Maina et Mamoudou Seyni soient libérés et puissent enfin retrouver leurs proches.
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« Mais ils n’auraient toutefois jamais dû être arrêtés. Les charges retenues contre eux sont motivées par des considérations politiques. » a martelé M. Daoud.
Une demi-douzaine d’activistes attend leur procès à Niamey et à Zinder (environ 900 km à l’Est de Niamey). Pour la responsable d’Amnesty International, les accusations portées contre eux sont « forgées de toutes pièces. ».
Balima Boureima